*Possibilité de choisir un autre mode de livraison à l'étape 4 du processus de commande.
Samedi matin 23 Février, j’avais rendez-vous à 8h tapante au pied d’une vigne des coteaux de Blienschwiller pour mon premier cours de taille de vignes.
Jean-Marie Sohler, mon professeur du jour du domaine Sohler Hervé et Jean-Marie était presque à l’heure pour nous recevoir avec mon mari Théo (l’apiculteur IGP Miel d'Alsace du Rucher du Luttenbach) qui a bien voulu venir nous donner un petit coup de main amical.
Pour la première fois donc, j’ai eu une initiation de taille de vignes dans une vigne d’un des cépages nobles d’Alsace, le Riesling.
Je m’en doutais bien mais j’ai vite compris que notre viticulteur préféré, Jean-Marie Sohler à Blienschwiller, était passé maître en la matière tant en précision qu’en rapidité d’exécution. Une nouvelle année démarre pour les vignes quasiment dès la fin des vendanges car en Alsace, on taille la vigne de novembre à mars, même si de plus en plus on essaye de terminer pour fin Février car la vigne commence à bourgeonner de plus en plus tôt vu les changements climatiques.
Il s’agit de préparer la vigne pour un meilleur fleurissement afin d’obtenir un juste rendement de raisin (ni trop, ni trop peu). La taille utilisée au domaine Sohler est la taille en guyot double qui consiste à ne laisser que deux rameaux que l’on va arquer et ficeler pour aérer la vigne afin qu’elle pousse de façon optimale.
Les sarments que l’on va ôter seront entreposés au milieu de la vigne, et seront recyclés de plusieurs manières : allume-feux pour cheminée (je n’utilise que ça, c’est génial) ou pour la plupart broyés sur place pour avoir de la matière organique. Effectivement, le petit domaine Sohler a toujours été attentif de faire une viticulture soucieuse de l’environnement en pratiquant une culture très raisonnée.
Jean-Marie Sohler après m’avoir montré plusieurs tailles complètes de pieds (cep de vigne) a pris vite de l’avance en effectuant une pré-taille nous laissant terminer le travail qui consiste à retirer tous les sarments coupés entrelacés dans les fils de support de la vigne puis de nettoyer les deux baguettes (coursons) restantes en faisant bien attention à n’abimer aucun bourgeon en attente.
La météo magnifique de ce week-end nous a soutenu dans ce travail minutieux et physique.
Jean-Marie me raconte tout en travaillant qu’il n’a pas vraiment eu froid, une seule fois cette hiver, lors de la taille de leurs 9 hectares de vigne de Sylvaner, Pinot Blanc, Pinot Noir, Pinot Gris, Muscat, Gewurztraminer et Riesling. Ceci n’a pas toujours été le cas car certaines années, de moins en moins fréquentes, la taille des vignes en hivers étaient rendues parfois très difficiles dans le froid et la neige de l’hiver.
Mais là on se croirait, en milieu de journée, quasiment au mois d’Avril. Sans vouloir bouder ce temps très agréable, cette météo soudainement printanière nous fait nous interroger sur cette brusque anticipation du printemps, on en profite certes mais est-ce vraiment normal ? Ben non !
D’être au plus près de la terre est vraiment motivant et ce genre de travail me permet de laisser gambader mon esprit en pleine nature tout en travaillant. Bon quand les deux pipelettes que sont Théo et Jean-Marie arrêtent un peu de discuter de vignes, de vins, des biches ou lièvres que l’un ou l’autre a pu observer les jours passés et bien sûr d’abeilles, car Jean-Marie est aussi apiculteur depuis longtemps pour son plaisir.
Dans quelques semaines, nous guetterons les premiers fleurissements de la vigne en espérant que la fin de l’hiver et le début du printemps ne nous réservera pas une gelée tardive qui détruirait tout espoir d’une bonne récolte. Mais nous n’en sommes pas là et il y a encore au moins six mois avant la prochaine vendange en Alsace.
On ne pouvait évidemment pas finir la journée sans faire une petite dégustation de ce fabuleux Riesling
(avec modération bien sûr mais avec bonne humeur).
Frédérique